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Romantisme
Romantisme
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23 juillet 2008

Sur le Romantisme

_tapeVoilà le genre de questions qui me préoccupent :

Comment devient-on romantique ?

Les femmes romantiques existent-elles?

Le Romantisme est-il une maladie?

Pour appartenir à un mouvement, doit-on posséder toutes les caractéristiques propres au mouvement?

Sachant que la perception du romantisme diffère selon les nationalités par exemple, l'unité du romantisme existe-t-elle réellement?

Au final, n’est-ce pas mieux que le mouvement romantique soit mort ?

licorne_a_vendre_33_000_dollars

Amour romantique et amour courtois, ne sont-ils pas jumeaux ?

musique

Chaque conception du Romantisme a-t-elle son écho en musique ?

Quel genre de femme ''convient'' à un romantique?

Peut-on prétendre être romantique au sens ancien du terme de nos jours?

Romantisme et domination féminine, incompatibilité ou au contraire...?

La société actuelle a-t-elle tué l'exotisme, qui était si cher au Romantisme ?

Dans quelle mesure le romantisme a-t-il influé sur la pensée de type nationaliste ?

basilic

Etre moche, est-ce un avantage pour être romantique?

Le Romantisme est-il du côté des amours éphémères avec ses rêves ou du côté d'un amour absolu?

Peut-on être en même temps romantique et gothique?

thefiredancers voilà...

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Commentaires
N
Ben...<br /> C'est tout juste ce que je me demandais. On peut en effet parfois craindre que les gothiques modernes qui se disent romantiques ne le soient peut être pas au sens plein ou en tout cas premier du mot. Prenons les grandes figures du romantisme : qu'est-ce que Julien Sorel aurait de gothique ? Aucune érotisation de la mort ici : un romantisme social et sentimental seulement. En Allemagne : Werther. Il se suicide, d'accord. Mais la mort est une fin abrupte : aucune érotisation qui le ferait "tourner autour de la mort" avec suavité (on le voit quand même mal dans un bain de sang...écrivant "suicide" sur le mur et s'abîmant dans une contemplation esthétique de son oeuvre). L'Idiot ? Décalé oui : sincère, sensible, sentimental...perdu dans une société qui ne le ménage pas. Mais pas gothique.<br /> Il est vrai qu'il existe un autre versant du romantisme : le "romantisme noir" que j'avoue connaître mal, mais dont on peut trouver des trâces chez Baudelaire, William Blake,...on note alors une alliance d'Eros et Thanatos, qui fait explorer les domaines de l'obscur et de l'angoisse, mais aussi le plaisir du mal et de l'interdit. <br /> Question et hypothèse : si par romantisme il faut entendre "expessivité des sentiments du moi" et "parallélisme entre sentiments humains et différents état de la nature"...cela ne contient pas à priori le côté gothique, mais il peut néanmoins tout à fait en être une modalité. Ce qui le rend possible, c'est alors l'expression de la tentation morbide et son érotisation; tout comme le romantisme premier (je dirai qu'il est "solaire") était une expression des bonheurs et des souffrances du sentiment amoureux et de l'insertion sociale. D'ailleurs, il y a un echo aux éléments et paysages naturels dans les deux cas (lunaire ou solaire): chaque versant à ses espaces symboliques et ses états de la nature préférés. C'est sans doute en définitive les variations créatrices de la mélancolie qui rendent le passage possible entre romantisme et gothique, qui fait qu'un certain aspect du monde gothique puissent être une modalité "sombre" du romantisme.<br /> Ce n'est qu'une hypothèse. Ceci m'entraine à me poser une autre question : les gothiques romantiques sont-ils des romantiques mélancoliques, c'est à dire des romantiques particulièrement souffrant et désespérés ? Peut être pas, après tout. Jouer de la mort par le désir ("érotisation de la mort" : esthétisme, lectures,...), c'est déjà l'apprivoiser, en faire une habitante familière de notre être. C'est une façon comme une autre de dresser nos démons intérieurs.
N
OUI<br /> C'est une question très pertinente en effet. L'identification aux héros littéraires romantiques est bien plus évidente pour les hommes : les personnages masculins ont beaucoup plus d'étoffe, leur psychologie est plus profonde et plus torturée, ils sont bien plus "riches" que les demoiselles souvent mièvres dont ils sont éperdument et douloureusement épris (Werther est tout de même plus intéressant comme personnage que Charlotte !). Cela tient au fait que généralement, leur dames ne sont pas romantiques pour un sous (sinon, on ne buterait pas sur la fin suicidaire...). Le héros romantique est essentiellement masculin, et il se méprend, se trompe d'adresse. Comment, lorsqu'on est femme, trouver des modèles romantiques féminins qui "tiennent la route"? Pas évident. Le trajet d'une femme romantique est plus long : il passe par une appropriation esthétique et une assimiliation de valeurs qui lui impose de trouver elle-même son personnage (Charlotte? Beurk...non merci). Peut-être alors des modèles féminins d'identifications peuvent être trouvés ailleurs : la dame médiévale, la fée, la sorcière, le voisinnage de la folie créatrice...Il faut qu'elle cherche ailleurs une manière de vivre des idéaux qui ont eu une expression identificatoire essentiellement masculine. Mais c'est possible. La preuve : il me semble bien être une "femme romantique". Et pas au sens moderne et mièvre du mot...<br /> Nimüe.
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